La Cohorte des Brumes
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jigaloba

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MessageSujet: [BG] Mainoire   [BG] Mainoire EmptyMar 13 Juil - 15:20

Lorsque je tente de regrouper les souvenirs de ma vie, je n'obtiens jamais que des visions fugitives. N'arrivant pas à les rassembler toutes ensemble, je décide de noter maintenant l'ensemble de ces souvenirs fugaces, afin de ne pas définitivement oublier.

Je me rapelle de mon prénom, même si je me refuse encore à le révéler. J'ai eu d'autres apellations n'ayant elles rien de glorieux et ne pouvaient être que des insultes tels que Minus, Mauviette, Avorton, Démon ou encore l'Anguille.

Je n'ai aucun souvenir de l'âge adulte. L'ai-je été un jour ? J'en doute puisqu'en revanche je me souviens bien de mes derniers moments vivant, alité avec une forte fièvre, et cet imbécile de gros médecin avec son masque aux herbes qui ne trouvait rien de plus intelligent à faire que de me saigner ou crever mes pustules pour me guérir. Sang et pus s'écoulaient sur ma paillasse et n'en étaient retirés qu'aproximativement. Chacun de ses coups avec sa grosse aiguille m'éveillait une forte douleur totalement inutile. Si jamais je le retrouve je saurais lui rendre ses souffrances au centuple, surtout que j'ai aussi un autre souvenir bien precis de lui : ma famille n'était pas riche, pas assez pour payer le medecin, et chacun de ses passages finissait par un départ du gros homme avec Sandra, laquelle avait une expression de profond dégout sur son visage. Je realisais malgré mon état quel était le moyen de paiement abject qu'utilisait mon père. Faut-il qu'elle m'ait aimé pour se vendre ainsi. J'étais si faible, incapable de crier mon désespoir et ma haine envers ces porcs, incapable de lui dire de ne pas le faire, de ne pas accepter ce marché immonde.

Autre souvenir, plus heureux celui ci. Je me revois courant a travers les vergers de Brill. Mes bras sont chargés de fruits et au loin des chiens me poursuivent en aboyant. J'ouvre une bourse chargée de poivre et les molosses perdent ma trace en eternuant. Je me faufile a travers des fourrés et je retrouve dans notre cachette Sandra, jeune fille blonde comme les blés. Elle m'acceuille en riant et m'embrasse sur la joue pour mon exploit. Nous mordons a pleines dents dans les fruits volés et restons là à rire de nos bétises.

Je me revois dans un recoin sombre du marché de Lordaeron. Je suis fermement tenu par les bras par un gaillard sentant la crasse et la vinasse. Un autre est devant moi et me cogne de toutes ses forces en grognant " Voilà ce qu'on fait aux voleurs de ton espèce ! ". Lorsque je tombe à terre il cotinue à me frapper en me donnant des coups de pieds dans les cotes et me menaçant de me tuer s'ils me reprennent. J'avais faim, j'avais si faim, ils ne peuvent donc pas comprendre le besoin d'avoir un simple bout de pain ? Je gis sur le sol, dans une mare qui est peut être le mélange entre l'eau des égouts, mon sang et la pisse de ces costauds bien nourris. J'entends leurs rires gras pendant qu'ils s'éloignent.

Nouvelle image. Je suis avec Sandra, sur un lit de mousse dans les bois. Nos corps nus et maigres se mélangent. Notre amour est à son firmament. Après l'apothéose, nous restons dans les bras l'un de l'autre sans rien dire, heureux de ce qui nous arrive.
Hormis l'expression de bonheur sur son visage elle n'est pas si différente de celle que je revois lors de mes souvenirs du médecin. J'ai donc du tomber malade peu après. Je frissone à l'idée que mon contact ait pu la contaminer elle aussi. Aujourd'hui je n'ose révéler ma véritable identité aux réprouvés de Brill pour demander maintenant de ses nouvelles, j'ai si peur d'apprendre ce qu'elle est devenue. Si elle est toujours vivante nous restons separés à jamais. Si elle est morte... mieux vaut qu'elle le reste, car quel que soit le camp qui la récupère dans le cas contraire je sais qu'elle vivrait un enfer.

Et toujours ces mêmes visions d'enfants du village qui me cognent. L'un d'eux s'apelle Ernst. Il a les sourcils brousailleux qui lui tombent sur de tout petits yeux méchants. Je n'ai pas été étonné de le reconnaitre parmis les necrogardes de Fossoyeuse, il a toujours été aussi fort que bête. Je ne pense pas que lui m'ait reconnu. Même sans mon masque pour le cacher, mon visage putréfié a bien changé et Ernst a un front tellement bas qu'il aurait eu du mal à différencier sa mère d'une vache de toutes façons.
Je me revois aussi pourchassé par Ernst. Je me faufille à travers des buissons et j'écarte des branches sur mon passage, qui se referment violement sur le visage de mon agresseur. Je ne prends pas le temps d'en rire, je sais ce qui m'attend s'ils me rattrapent, lui et ses copains. Je cours vite et j'arrive assez souvent à leur échapper, ce qui ne fait qu'attiser leur colère à mon égard.
Pourtant je n'arrive pas à me souvenir pourquoi ils me pourchassent si souvent, qu'est ce qui en est à l'origine ? Parce que je suis plus faible qu'eux ? Parce que j'ai volé la tourte qui refroidissait sur la fenetre d'une cuisine ? Parce que l'un d'entre eux voulait Sandra ? Ou je leur ai causé du tort ? Ou est-ce ma famille entière qui est en cause ?
Je ne m'en souviens pas, et eux non plus sans doute. Peut être ont ils pris cela comme une habitude malsaine, comme un chien pourchasserait un chat qui passe sur son territoire.

Il ne me serait sans doute pas si difficile de savoir qui j'ai été.
Il me suffirait d'interroger les bonnes personnes.
Mais pour cela, encore faut-il en avoir le courage


Dernière édition par jigaloba le Mar 13 Juil - 15:22, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: [BG] Mainoire   [BG] Mainoire EmptyMar 13 Juil - 15:20

C'est d'abord une respiration.
L'air emplit mes poumons de nouveau.
L'impression d'etouffer. J'ouvre la bouche en grand, à la recherche d'air. Ca pue la charogne mais j'aspire a grandes goulées tellement mes poumons sont avides d'oxygène.
Il y a aussi cette masse froide qui m'étouffe. Je tente de me dégager. Je me rend compte avec horreur qu'il s'agit de cadavres. Malgré la pénombre je vois que je suis au beau milieu d'un charnier. Mes yeux sont écarquillés d'horreur pendant que je me débat avec ces corps décharnés pour sortir de cette masse abjecte. Je hurle de terreur.
La lumière d'une torche arrive progressivement. Une voix rauque résonne sur les murs : " Y'en a un qui s'est reveillé, on va l'aider. "
L'aider ?
J'ai peur, j'ai terriblement peur, ne sachant ce que va ammener cette lumière, je me fige et n'ose plus bouger.
Mon sang se glace lorsque je vois que ce sont deux zombis qui s'avancent vers moi.
La peur est trop forte. Fuir, il me faut fuir cet endroit, de nouveau je me debats avec frénésie contre tous ces corps entassés sur moi.
" Calmes toi mon gars, dit un des zombis, sinon comment veux tu qu'on te dégage ? "
Le corps au dessus de moi finit par s'élever. Les zombis le reposent un peu plus loin. Ils n'ont pas l'air agressifs. Je les regarde, terrifié.
" Ah ça fait un choc pas vrai ? J'reconnais qu'on est pas beaux a voir tous les trois, on va avoir du mal à draguer pour les fêtes à la taverne. "
Pendant que son collègue part sur un rire sinistre je réalise qu'il a dit tous les trois.
Je n'ose croire ce que je vois. Je regarde en frémissant mes mains et constate leur état décharné, ma peau cireuse est déchirée par endroits pour laisser mes muscles et mes os apparents. Je suis donc... mort.
Non......
Non !
NOOOOOOOOOON !

Le zombi reprend avec un soupir : " On sait ce que tu ressens, fils, mais on est pas franchement là pour te faire la nounou. Tu d'vrais sortir du caveau et voir le curé, il va t'expliquer la situation. Allez, aides nous au lieu de rester là comme un gland. "
J'ai du mal à réaliser. Je suis sous un tel état de choc que j'en suis tout hébété. Les zombis finissent de me dégager du tas de corps inanimés et m'indiquent la sortie.
Je grimpe de froids escaliers de pierre qui me rammènent à l'air libre.

Je découvre le monde extérieur avec mes yeux de mort. Le caveau duquel je sors est dans un état pitoyable. C'est une ruine. Dehors un ciel gris surplombe un cimetière délabré, des herbes folles envahissent des tombes à l'abandon ou bien ouvertes.
Un groupe de morts discute non loin de là, l'un d'eux tient une pelle dans les mains. Je crois que je ne veux pas savoir ce qu'il ferait ce cet outil. Un autre porte une robe de prêtre en haillon. Il prend le temps de m'apprendre ce que je dois savoir sur ma nouvelle situation.
La maladie qui m'a tué était un outil du roi liche pour asservir la population sous sa volonté.
J'ai été son esclave, comme des milliers d'autres.
C'est la banshee Sylvanas qui a libéré ceux qui comme moi sont maintenant des réprouvés.
C'est le fléau qui est responsable de notre état.
Nous avons tout perdu de notre vie passée, hormis nos souvenirs amers.
Au fur et à mesure que le prêtre m'apprend ma situation, le désespoir et la haine me submergent. Je suis perdu et ne sais plus trop que faire. J'ai les jambes qui vacillent sous l'émotion, je pourrais presque tomber.
Son discours est clair et complet, il connait son affaire et arrive à gérer la brutalité de toutes les nouvelles qui me tombent dessus en si peu de temps. Il me dit qu'il est présent pour me guider dans mes débuts en tant que réprouvé mais qu'en contrepartie je devrais l'aider et surtout, dit-il en me posant un couteau dans la main, servir Sylvanas la dame noire dans son combat contre le fléau.
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MessageSujet: Re: [BG] Mainoire   [BG] Mainoire EmptyMar 13 Juil - 15:21

" Hep le nouveau ! Dans les rangs avec les autres ! T'es un soldat de Sylvanas maintenant ! "
Un soldat ? Avec ma carrure a faire rire un portemanteau et un couteau a steack comme arme ? Il veut rire le gros con ! Bon, il a l'air costaud alors on va faire profil bas et rester avec les autres.... pour l'instant.

Nous sommes une petite douzaine de réveillés récents à partir en direction d'une ferme occupée par des pantins du fléau. Ce qu'on pourrait apeller des troupes fraiches.... si seulement nous l'étions. Notre instructeur nous a bien dit de repérer nos voisins pour les reconnaitre quand la bataille sera lancée. Je jette un oeil à mon voisin de gauche. Sa machoire est tombée, son oeil est sorti de son orbite....il a du être mort il y a longtemps celui là. Mon voisin de droite est deja plus rassurant. Il a l'air determiné du type qui veut casser la gueule au percepteur des impots du roi et ignore encore qu'il est protégé par des hommes armes.

Nous arrivons à la ferme. Effectivement des zombis desarticulés patrouillent l'endroit. Nous préparons nos armes improvisées. Je serre mon couteau contre ma poitrine. Mon voisin de droite met en place son bouclier bricolé avec des planches et prépare sa hachette. Mon voisin de gauche est aussi mal équipé qu'il est dans un piètre état. Il brandit une trique qui n'est qu'un gros morceau de branche avec un clou en travers.
Notre instructeur donne un signe et nous nous élançons vers les pantins du fléau. Loin d'avoir peur de nos cris, ils courrent vers nous en réaction à notre attaque, et la mélée s'engage. C'est un combat ou les morts affrontent les morts, de quoi faire vaciller la raison de plus d'un.
Un des zombis tente de me griffer, j'évite son coup, puis un deuxième. Je pointe mon couteau vers sa poitrine et l'enfonce profondemment dans son poumon. Le zombi me bouscule et le couteau est arraché de ma main. Je suis projeté au sol et je vois mon adversaire debout au dessus de moi. Avec mon couteau en pleine poitrine il a l'air d'un portemanteau grotesque. Sauf que le portemanteau est toujours animé, grogne et lève un bras vengeur au dessus de moi.
Et pfuiiiit ! Sa tête se sépare du corps !
Mon voisin de droite apparait au dessus de moi, sa hache sanglante en main. Il me hurle de me relever et se jette sur un nouvel adversaire.
Me relever.... quelle drole d'idée.
Je profite de la confusion pour ramper à quatre pattes me cacher dans un tonneau et y attendre la fin des évènements. De là je vois mon pauvre voisin de gauche se faire arracher le bras par un des zombis. Un autre de nos soldats se fait carrément bouffer par son adversaire, j'en blémis d'horreur. Je vois un trait de feu qui vient carboniser un pantin du fléau, et quelques un des notres, assez doués au maniement des armes, achèvent les derniers adversaires.
Je sens mon tonneau qui bouge sous les coups de pieds de l'instructeur et j'entends sa voix qui dit " Allez, sors le là, lopette ! C'est fini ! ". Les survivants de notre groupe se rassemblent. L'un d'entre eux tente de recoller le bras de mon ex-voisin de gauche. Il y en a qui s'appliquent des bandages, d'autres qui se restaurent assis par terre. Et un peu partout, on a des corps sur le sol. Quelques un étaient des notres.
L'instructeur reprend " Bien. Vous avez vu votre premier adversaire, et j'ai pu voir quels étaient vos talents. Je vais pouvoir vous assigner à des postes correspondant à vos capacités pour servir au mieux la Dame Noire ! "
C'est ainsi que je me suis retrouvé à récurer les égouts de Fossoyeuse.
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MessageSujet: Re: [BG] Mainoire   [BG] Mainoire EmptyMar 13 Juil - 15:21

Clap !
Scouiiiiiiic !
La nasse s'est refermée, le rat est pris au piège.
Je pousse un cri de joie et bondis vers la ratière. J'y introduit ma main pour me saisir de l'animal, lequel se defend comme il peut en me mordant cruellement la chair. Malgré la douleur je ne relache pas l'animal et commence à le dévorer vivant.
Il parait qu'on doit vénérer Sylvanas pour nous avoir libéré de l'esclavage du fléau....
Mon cul ! Nettoyer sa merde dans les égouts sans retribution ni meme a bouffer, vous apellez ça comment vous ? Parce qu'un reprouvé, ça a quand même des besoins organiques. Ca
respire, ça mange. Moins qu'un vivant mais y'a quand même un minimum.
Voilà donc ou j'en suis réduit. A bouffer la vermine que j'arrive à attraper. Pas avec ça que je vais grossir..... dejà que mon état de décrépitude me garantit une minceur extraordinaire....
Sylvanas n'est qu'une salope qui nous a tiré des griffes du fléau pour nous faire subir son joug. Celle là.... si un jour je la tiens....
Bien évidemment j'ai rapidement repris mes habitudes de petits larcins pour arriver à vivre.
D'abord j'ai visité l'apoticarion.
C'est rempli de matériel bizarroide et de bouts de cadavres de toutes origines partout. Des potions font blop blop dans des chaudrons tout en émettant des fumerolles verdâtres.
Mouais.... pas ici que je trouverai ma pitance.
Tiens je découvre aussi un ver géant qui chie dans un vaste trou. Arretes de faire ces saletés ! On voit que c'est pas toi qui nettoie !
Les appartements royaux sont juste a coté. Mais c'est tellement bien gardé qu'on va éviter d'y trainer son nez, même s'il n'a plus de cartilage.
Finalement je me redirige vers l'est et découvre le quartier des marchands.
Je pousse un soupir de soulagement en decouvrant l'endroit.
J'observe les lieux. D'énormes créatures réanimées montent la garde, mais elles ne semblent pas douées. Emporter de la nourriture sera facile. Je fais un premier tour pour repérer les étalages.
Bon, c'est clair, c'est pas le marché de Lordaeron, mais il y a de quoi faire.
Je subtilise quelques champignons et retourne dans mes égouts. Voilà de quoi améliorer l'ordinaire.

Malgré l'occupation a temps plein que pourrait être le fait de nettoyer les égouts - c'est incroyable que que ça peut chier une ville de morts vivants - je trouve le temps de retourner assez souvent pour me réapprovisionner.
Un jour je prend des fruits a peine gâtés, un autre des bières, ou encore des steack qui ont fini de gigoter. Mon régime alimentaire devient varié. Je décide aussi de m'équiper et je chippe des planches
de bois pour me bricoler un abri sur mon lieu de travail.... l'envie d'avoir une maison à soi sans doute.
Ma cabane n'est pas luxueuse, mais il y a un cercueil dans lequel me reposer et un trou sec dans le sol pour faire un feu et cuisiner de petits plats.

Ma non vie semblait s'améliorer dans cet univers de décrépitude.
Je n'irai pas jusqu'à dire que j'étais content de mon sort - être un mort vivant cureur d'égout n'a jamais été un rêve pour quiconque je pense - mais par rapport à ce que j'ai pu connaitre ça commence à être supportable.
Ou alors c'est l'habitude.
Enfin, bref, ça allait tout de même changer.

Un jour, ou une nuit, allez savoir, je rentre de " faire mon marché ".
Je pose gaiement mes larcins sur la table et commence à faire un feu pour cuisiner le gigot que j'ai rammené avec des épices diverses.
La fumée emplit la pièce. J'ai l'habitude. Les trous sur l'amas de planches qui sert de toit ne suffisent pas à l'évacuer. On toussote un peu la première fois, on sent la fumée mais par rapport aux égouts on s'en fout.
* kof *
Sauf que ce n'est pas moi qui ai toussé.
Je ne vois pourtant personne.
J'attrape mon couteau tout en scrutant la pièce vide, pas rassuré du tout.
Deux macchabées se placent dehors devant ma porte.
" Eh petit ! Eteins ce feu, veux tu, ton nouveau chef aimerait te voir. "
Le ton employé et leur allure martiale en disent long sur ce que je risque a refuser leur invitation.
La voix d'un troisième homme me sussure derrière moi : " Et tu as tout interet à venir. Lâches ton couteau tu vas te blesser. "
Je sens un truc pointu qui me pique les reins.
Je crois que je lui demanderai une autre fois comment il a pu être dans la pièce avec moi sans que je m'en rende compte. Pour l'instant on va les suivre.
Et voir qui est ce nouveau chef.
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MessageSujet: Re: [BG] Mainoire   [BG] Mainoire EmptyMar 13 Juil - 15:22

Mon "escorte" m'ammène dans un quartier que je n'aime pas. On y trouve des individus plutot glauques, même selon les critères des réprouvés.
Nous rentrons dans une grande pièce façon hangard. A coté d'un tas de caisses il y a deux individus. L'un d'entre eux est assis sur une chaise à roulettes, ses jambes incomplètes pendant mollement dans le vide. Il a de longs cheveux blancs filasses et la mine peu engageante. Il engueule vertement son interlocuteur.
" Qu'est ce que tu veux que je foute de ces caisses de clés à molette ? Je t'ai demandé de rammener des caisses contenant des produits d'ingénierie, pas des outils ! Retournes risquer tes os à la Kapitalrisk, espèce d'abruti, sans quoi tu regretteras d'être mort ! "
Il brandit un poing rageur vers l'incapable et celui ci prend ses jambes à son cou.
Puis il se tourne vers nous, l'air excédé.
? : Qu'est ce que c'est ?
Homme de main : C'est le rat d'égout monsieur Patches.
Patches : Ah. Bon, petit, je vais pas y aller par quatre chemins. On t'a regardé faire. Tu as du potentiel mais va falloir t'entrainer sérieusement si tu veux intégrer nos rangs. Donc je te laisse le choix : soit tu transpires pour te mettre a niveau chez nous, soit tu retournes dans les egouts. Tu prends quoi ?
Mainoire : Mais.....
Patches : TU PRENDS QUOI ?
Il en a de bonnes lui, j'ignore complètement de quoi il s'agit. Je vais peut être regretter mais je vais choisir la situation inconnue qu'il me propose. Je bredouille
Mainoire : Je .... je transpire.
Patches : Très bien. Je te préviens on ne prend que les bons. Et puisque j'ai du matériel sous la main on va commencer par ton premier cours de combat.
De combat ? Mais dans quoi je me suis embarqué ?
Je n'ai pas le temps de réfléchir, il plonge sa main dans la caisse à coté de lui, en retire quelque chose qu'il me jette au visage. J'en suis à moitié assomé.
Patches : Apprends à éviter les coups. Si tu sais éviter une clé à molette tu sauras éviter les coups.

La journée se finit pour moi sous un déluge de ces projectiles incongrus. Patches les lance vite et bien. Lorsqu'il a vidé le contenu de ses caisses je finis éreinté et contusionné à de multiples endroits.
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MessageSujet: Re: [BG] Mainoire   [BG] Mainoire EmptyMar 13 Juil - 15:23

Le temps passe.
Mon entrainement se poursuit.
On m'apprend à être un bien meilleur voleur que je n'étais. Me déplacer sans bruit, me fondre dans les ombres devient pour moi une seconde nature.
On m'apprend aussi à me battre, car j'aurai certainement à le faire. Pas avec mes muscles, pas avec une grosse épée et une grosse armure. Avec mes réflexes et un simple couteau si facile a cacher sous sa tunique. Les gens qui m'ont "recruté" n'ont que faire des grosses brutes.
Tant mieux pour moi remarquez.
Ils ne veulent pas des guerriers, mais des assassins.
Car oui, ils m'aprennent aussi à planter mon couteau là ou il faut, avec l'élément de surprise qui joue en ma faveur. On me rabâche avec un humour douteux qu'en face a face je suis un homme mort.
On m'apprend à interroger les gens. Interroger, ça ne se résume pas à poser des questions et attendre des réponses. C'est beaucoup plus dur que ça. On torture.
On nous apprend l'anatomie.
Une matière très utile car on apprend là ou il faut frapper avec le couteau pour tuer.
La ou on doit percer avec la chignole pour interroger sans tuer.
Et aussi là ou on doit appliquer les bandages quand ça tourne mal pour nous.
Le professeur Carmen qui nous enseigne l'anatomie nous donne aussi des cours de poison. Lesquels tuent, lesquels rendent faible, lesquels accentuent la douleur. Son savoir sur le sujet est sans faille et elle nous décrit avec passion mille façons de faire souffrir les gens qui tombent entre nos mains. On s'exerce sur des zombies capturés. Ces malheureux damnés hurlent leur douleur dans les tréfonds de Fossoyeuse. Leurs cris résonnent dans nos oreilles à nous en rendre fous. Parmis nous les plus faibles nerveusement s'effondrent en hurlant, les mains sur les oreilles, la raison prête à vaciller.
On les emmène ailleurs. Leur formation s'arrête ici.
Je prends un plaisir malsain à suivre ces cours.
Je suis déjà un monstre physiquement. Je le deviens aussi en esprit.
Quand on me juge prêt, on me révèle enfin ce qu'on attend de moi.
Je suis maintenant au service de la reine Sylvanas.
Je suis un de ses espions.
Je surveille
Je reporte.
J'élimine.
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MessageSujet: Re: [BG] Mainoire   [BG] Mainoire EmptyMar 13 Juil - 15:23

C’est le temps des missions de reconnaissance...
C’est assez simple : s’infiltrer dans des territoires, observer ce qui s’y passe sans se faire voir et reporter ce que j’ai vu.
Il m’a fallu un peu de temps pour affiner ma technique, j’ai parfois du prendre mes jambes à mon cou pour échapper aux gardiens que je suis censé surveiller.
C’est aussi mes premiers contacts avec des vivants depuis mon réveil et j’ai pu constater leur hostilité ouverte. Evidemment, ils ne savent pas faire la différence entre un patin du fléau et un réprouvé doté de sa propre conscience. Quelle amertume ! J’ai perdu ma vie, je vis dans un monde délabré sans espoir de retour dans un passé pas reluisant certes mais VIVANT !
Cette amertume m’a emmené à la colère, puis à la haine. J’en veux aux vivants d’avoir encore ce que j’ai perdu. Parfois quand je trouve un humain isolé et d’allure peu dangereuse je m’égare dans un assassinat gratuit. J’ai fait des excès, comme cette fois ou j’ai massacré des fermiers sans défense au lieu de simplement repérer l’endroit. Cela m’a pris du temps mais je les ai minutieusement éliminés, un par un, avec toute la fourberie que l’on m’a enseigné.
Le pire étant que ces assassinats ne m’apportent aucun réconfort. Cela accentue ma frustration et je n’en hais que d’avantage ces humains.

Un jour on me demande d’aller espionner les réfugiés de Grisetête. Je me rends sur place et commence à mémoriser la disposition du campement, le nombre de tentes.
Je passe de buisson en buisson pour me rapprocher le plus possible de ces êtres au sang chaud. J’en repère un qui s’éloigne, sûrement pour aller chercher de l’eau.
Comme mu par un instinct prédateur je décide de le suivre. Il s’arrête devant un buisson, hors de vue du campement. Il s’adosse et descend son pantalon. Ah c’est donc pour la grosse commission qu’il s'eclipsait.
Du coup je vais devoir le contourner. En attendant je vois son visage.
Son visage... ?
J’en suis tellement surpris que je me redresse hors de ma cachette
Mainoire : Père ?
Pendant une demie seconde nous sommes bouche bée tous les deux. Moi bien debout, lui accroupi avec le cul à l’air et le pantalon baissé.
Mainoire : Père, tu ne me reconnais pas ?
Père : A L’ AIDE ! AU SECOURS ! UN ZOMBI !
Il tente de se relever en remontant son pantalon, je me précipite sur lui pour l’attraper par les épaules.
Mainoire : Ma voix, mon visage ne te disent rien ? Arrêtes toi je t’en prie !
Père : LACHES MOI DEMON !
Je sens une lame qui m’entaille le rein. Il a du se saisir de son couteau. J’entends des cris venant du campement. Les autres ne vont pas tarder à arriver.
C’est un automatisme, un réflexe issu de mon entraînement. Ma dague jaillit de son fourreau et lacère la poitrine de mon père. Il tombe au sol. Je l’attrape par les cheveux pour lui dégager le cou et l’achever. Je me sauve aussitôt loin d’ici, les autres vont vouloir me poursuivre.

Je cours.
Je cours à perdre haleine.
Je ne m’arrête que lorsque je suis sur d’avoir mis assez de distance entre Grisetête et moi.
Je m’adosse à un arbre pour reprendre ma respiration, ma main sur le flanc pour refermer ma blessure.
Je m’assied, défais mon gilet. J’ouvre mon sac pour en extraire une outre et laver la plaie. Puis je sors un bandage que je m’applique. Le geste est maladroit, je n’ai pas eu beaucoup l’occasion de pratiquer ce genre de soin. Je veux me laver les mains, mais l’outre est maintenant vide. Je me lève et repère une petite mare non loin d’ici. Elle fera l’affaire. Lorsque je me penche dessus elle me renvoie l’image de mon visage.
Mes doigts effleurent ma joue et je regarde ce reflet...
J'ai le visage cireux, déformé par la décomposition et les abcès de la maladie. Rien à voir avec l’être juvénile que j’étais. Je soupire tristement. C’est un son rauque qui sort de ma gorge. Un son très éloigné de la voix fluttée qui était la mienne.
Une larme coule le long de ma joue. Des souvenirs de mon enfance affluent, avec cette relation de haine-amour que j’avais avec mon père en premier plan. Comment il était dur avec moi. Comment il me protégeait lorsqu’il voyait les brutes du village s’en prendre à moi. Comment il me battait lorsqu’il était en colère. Comment il me consolait lorsque j’étais triste. Comment il a vendu Sandra au docteur.
Sandra... Quelle serait sa réaction si elle me revoyait ?
Le désespoir m’envahit et je m’écroule en pleurant.
Je suis dépossédé de tout ce qui m’était cher. Jamais je ne pourrai retrouver le peu qui faisait mes plaisirs.
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MessageSujet: Re: [BG] Mainoire   [BG] Mainoire EmptyMar 13 Juil - 15:24

Il est de ces jours on a la cafard comme c'est pas permis.
Non, je ne parle pas de ces petits animaux affectueux qui suivent les réprouvés pour leur tenir compagnie, je parle du sentiment qui nous empoisonne la vie.
Encore sous le choc de mon parricide, je rentre dans l'auberge délabrée de Brill.
Je commande un alcool fort au bar et je savoure la sensation du liquide qui me brule la gorge.
Ca n'efface pas mon souvenir, mais ça me donne un coup de fouet.
Une silhouette vient s'accouder à coté de moi. Elle me dit tout bas...
Gina Lang : Ca n'a pas l'air d'aller mon petit Mainoire.... ou bien devrais-je dire Rachcor ?
J'en reste interdit.
Elle me connait !
Je me retourne et dévisage la personne, je la connais aussi. Ces cheveux blancs en chignon crasseux, ce sourire aux dents abimées, ce visage émacié.... C'est cette vieille Gina. Elle n'était déjà pas belle à voir de son vivant, la mort n'a pas pu la changer énormément. Seuls ses yeux avec leur reflet phosphorescent et le début de décomposition notent la différence.
Je me souviens qu'elle avait une réputation excécrable. On l'apellait la sorcière ou bien la folle, les villageois l'évitaient et la craignaient. Signe des temps, aujourd'hui elle se permet d'être dans une auberge au milieu des autres gens. J'ai de toutes façons besoin de parler.
Mainoire : Oui.... je viens de tuer mon père. Il était encore chez les vivants.
Gina : Oh ! Viens... allons causer à l'écart, j'ai des choses à te dire.
Je la suis, intrigué, nous allons nous asseoir près d'une table dans un état de délabrement total, mais éloignée des autres grâce à son état. Elle me regarde en souriant, puis prend une grande inspiration et me dit :
Gina : Bien.... difficile de savoir par ou commencer. Ne pleures pas ton père car il n'a jamais été du même monde que toi et ta famille était vouée à te faire souffrir de toutes façons.
Mainoire : Que veux tu dire ?
Gina : Je vais y venir. Ton père t'a souvent parlé de ta mère ?
Mainoire : Non.... il évitait toujours d'en parler. Cela lui faisait trop de peine, disait-il.
Gina : (se renfrognant) Hum... oui.... ce n'est pas forcémment faux. Donc tu ne sais pas qui était ta mère, ni l'histoire de ta famille.
Mainoire : Non.
Gina : Bien.... Alors commençons par le commencement. Ta famille n'a pas toujours été pauvre et miséreuse, tu sais. Ton père était bourgeois dans Lordaeron. Il tenait un négoce qui lui rapportait pas mal. Ta mère menait une voie oisive et ne devait que se charger de ton frère lorsqu'il n'était pas occupé par son précepteur. Lassée de faire des coutures et broderies pour passer le temps elle voulait s'épanouir et non s'étioler. Elle voulait découvrir des choses et c'est comme cela qu'elle est devenue mon élève.
Mainoire : Mais... on vous dit sorcière !
Gina : (faisant un geste ample avec ses bras et levant les yeux au ciel) Ce n'est pas tout à fait exact. Sorcière, c'est ainsi que les gens qui ne comprennent rien aux arcanes qualifient les personnes qui sortent de la norme. Hors nous ne faisions qu'étudier des créatures de l'au delà. Mais on ne va pas t'encombrer avec ce genre de considération. Disons que ta mère a eu un accident.
Mainoire : Quel genre d'accident ?
Gina : Elle a du subir l'influence d'une de ces créatures lorsqu'elle était enceinte de toi. Sa personalité a .... changé. Elle qui était patiente et agréable est devenue brutale et méchante.
Mainoire : Comment est-ce arrivé ?
Gina : Je suis désolée. Je... je suppose qu'une de ces créatures a pris possession de son esprit.
(Silence, elle se penche vers moi en pointant son index) Toujours est-il que le changement dans le comportement de ta mère ne passa pas inaperçu. Les gens commençaient à l'accuser de sorcellerie, les affaires de ton père ont chuté et ta famille dut quitter Lordaeron. Ta mère t'a donné la vie peu après et est morte dans l'accouchement. (Nouveau silence géné) Malgré cela les affaires de ton père n'ont pas repris. La légende de ta mère était bien vivace, et personne n'a jamais refait confiance en ta famille. T'es tu jamais demandé pourquoi les gamins du village t'en voulaient autant ?
Mainoire : Vous voulez dire que.....
Gina : Que beaucoup de personnes te considèrent comme l'héritier de sa sorcellerie. Tu as été bien avisé de changer de nom, sans quoi ces imbéciles pourraient te causer encore des problèmes.
Mainoire : Mais c'est stupide ! Je n'ai aucun talent magique !
Gina : (riant) Talents magiques, non, certainement pas. Mais d'après mes études de l'époque il y a du démon en toi.
Je frémis en entendant cela. Me savoir un lien avec un quelconque démon, moi qui hait le fléau, la légion ardente et tout ce qui a transformé notre monde pour en faire ce qu'il est aujourd'hui, n'est franchement pas fait pour me donner du beaume au coeur.
Mainoire : Rassurez moi.... mon père est-il bien mon père ?
Gina : Bien sur. Tu croyais être le fils d'Arthas peut être ? "
Elle rit à cette idée
Gina : Non, non, ta mère était déjà enceinte lorsque la créature a pris possession d'elle. Tu étais déjà bien formé dans son ventre, aussi la créature n'a pu transférer qu'une partie de son essence en toi. Toujours est-il que malgré une misère de plus en plus pesante ton père a essayé de t'élever et te protéger comme il a pu, sans pouvoir se débarasser d'une certaine rancoeur envers toi qui a tué ta mère en naissant... rancoeur qui fut alimentée par ton comportement et ses conséquences.
Mainoire : Quel comportement ?
Gina : Tu as pourtant tué bien des animaux innocents dans ton enfance.... non ?
Je suis frappé d'horreur. Oui je me souviens confusemment d'accidents dans les fermes, de morts inexpliquées d'animaux. Mais comment peut-on m'en accuser ? Gina se penche vers moi et pose sa bouche presque sur mon oreille.
Gina : (chuchotant) Oui, je sens ton trouble. Mais la suspicion du village était là, et il n'y a pas eu que des animaux.... Veux tu savoir pourquoi la petite soeur d'Ernst s'est noyée dans un puit ?
Je crois que non, je ne veux pas le savoir. Et elle le devine. Elle se redresse et me regarde dans les yeux.
Gina : Oui... tu le sais.... Mais je crois que cela suffira pour aujourd'hui. Te souviens tu de l'emplacement de ma cabane ? Oui, bien sur, tous les enfants du village ont connu la maison de la sorcière. Viens donc m'y retrouver demain a midi.
Elle se lève et sort de la taverne. Elle me laisse seul avec mes pensées.... pour le moment.
Que va-t-elle bien pouvoir m'annoncer de plus pour demain midi ?
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MessageSujet: Re: [BG] Mainoire   [BG] Mainoire EmptyMar 13 Juil - 15:25

En attendant le rendez vous fixé, j'ai l'esprit agité.
Je monte m'allonger dans un cercueil pour me reposer un peu.
Puis je me retrouve dans les rues de Brill. Je vois des réprouvés du village me pourchassant avec des torches allumées, me traitant de démon. Certains me jettent des pierres. Je rentre en courant à la maison et mon père ouvre la porte pour me faire rentrer precipitamment. Il me serre contre lui. Son contact me dégoute, et ce n'est pas à cause de sa gorge tranchée.
Des cailloux brisent la vitre. Mon père me prend par la main ainsi que mon grand frère et nous sortons précipitamment par la fenêtre coté opposé. Ma robe et mon gros ventre me gènent pour enjamber son ouverture. Nous échappons ainsi aux villageois. Nous nous arrétons près du lac étincellant. J'ai besoin de reprendre mon souffle. Mon grand frère pleure, il a faim et je n'ai pas de biberon à lui donner. J'ai mal au ventre. Je sens que le petit veut sortir. Je sens aussi qu'une part de moi même veut s'échapper avec lui. Et je vois un squelette qui me regarde. Je suis la seule à le voir. Il a une robe en haillons qui le recouvre et s'appuie sur une faux. C'est la Faucheuse. Elle m'attend. Et elle attend mon bébé. Je maudis le monde entier.

Je me redresse en criant. Je suis en sueur.
Je suis toujours dans mon cercueil à l'auberge.
On dit que les reprouvés ne dorment pas, ne rêvent pas.
Bien que ce soit globalement vrai, je viens de faire l'amère expérience que cela arrive.
Cela paraissait tellement réél, avec une impression de déjà vu.... Ai-je révé aux moments qui ont précédé ma naissance ?
Je regarde par la fenêtre crasseuse : dehors il fait pleine nuit et j'ai besoin de m'eclaircir les idées. Je sors, je quitte le village en remontant vers le nord. J'arrive au lac étincellant, à l'endroit de mon rêve... ou plutot de mon cauchemard. Enfin ce qu'il reste de cet endroit.
C'est tranquille. Quelques chauve souris passent en planant lourdement.
Je me déshabille et rentre dans le lac. Je ne nage pas, je marche au fond de l'eau. J'y reste assez longtemps, profitant de ma respiration ralentie. Lorsque je suis immergé comme cela je suis bien, l'eau retiens mes mouvements et me soulage de mon poids, comme si j'étais dans le ventre de ma mère... pratiquement sur mon lieu de naissance.
Au petit matin je sors de l'eau, me rhabille et pars chasser. L'apothicaire m'a demandé de lui rammener du sang de sombredogue. Voilà de quoi m'occuper jusqu'à midi.
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MessageSujet: Re: [BG] Mainoire   [BG] Mainoire EmptyMar 13 Juil - 15:25

La chasse se déroule plutot bien.
Kaïïïïï !
Un dernier sombredogue tombe au sol, sans vie. Vite je dépose une outre sous son cadavre pour tenter de récupérer son sang. Pendant que le précieux liquide s'écoule je soigne les morsures que m'a infligées le chien démon.
Je commence à prendre le coup de main contre ces toutous, de toutes façons j'ai du récupérer bien assez de sang, l'achimiste sera content.
Tout à cette pensée, j'entends le clocher de Brill toquer ses douze coups. Midi ! Faut que j'aille retrouver la vieille Gina ! J'emballe rapidement mes effets et grimpe la colline en direction de sa cabane.

J'arrive sur les lieux.
La cabane n'a pas tellement changé. Faut dire, comme son occupante elle était déjà bien gâtée et n'avait plus grand chose à perdre du délabrement.
Lorsque j'étais enfant ce lieu m'effrayait. On venait parfois regarder l'endroit en se racontant des histoires à faire peur. Maintenant... l'endroit ne m'inspire plus aucune émotion. Ayant muri, étant devenu moi même une créature de cauchemard je n'ai plus rien à craindre ici.
Je frappe à la porte, la voix éraillée de la vieille femme de dit d'entrer.
Je pousse la porte et regarde l'intérieur avant d'entrer.
Gina se tient debout au fond, appuyée sur un bâton noueux. Elle s'est levée de sa chaise pour m'accueillir. Le sol est couvert de sciure, quelques étagères supportent des grimoires poussiéreux et des bocaux contenant diverses choses d'aspect glauque. En dehors de ça la pièce parait étrangement vide.
Gina écarte les bras pour m'acceuillir.
" Entres mon petit, viens me faire la bise. Allez, de quoi aurais-tu peur ? "
Ben de rien, mais c'est devenu une seconde nature de bien regarder ou je mets les pieds avant d'entrer. Je m'avance vers elle en ouvrant moi aussi les bras, et dès que j'arrive au centre de la pièce elle se met à crier dans une langue inconnue mais aux consonnances familières.
Des éclairs se mettent à crépiter et l'air tourbillonne tout autour de moi. Je me sens retenu dans tous mes mouvements. Mes pieds quittent le sol, je me mets à flotter doucement. Je ne ressens aucune blessure, aucune douleur, juste cette entrave dans mes mouvements. Gina referme ses bras et se rappuie sur son baton, l'air satisfaite. Puis je vois qu'elle regarde intriguée un point à coté de moi. Je tourne la tête et je vois l'outre se sang qui s'est détachée de ma ceinture et s'élève en tournant dans les airs.
Gina : (criant pour se faire entendre par dessus le son des éclairs) SI J'INTERROMP CE SORT, TU PROMETS DE RESTER TRANQUILLE ?
Mainoire : OUI ! "
Elle incante quelque chose en gesticulant, l'air et les éclairs s'arrêtent. Je redescend au niveau du sol. L'outre chute et son bouchon s'échappe, laissant le sang couler à flots. Je tente de la relever rapidement pour ne pas trop en perdre et referme son orifice.
La sciure boit le sang. C'est alors que je remarque le pentacle qu'elle masque en grande partie.
Gina : Qu'est ce que ce sang ?
Mainoire : Qu'est ce que tu m'as fait ?
Gina : Dis moi qu'est ce que ce sang ?
Mainoire : C'est du sombredogue pour l'apothicaire de Brill.
Gina : Ah....
Elle s'assied me fait signe de la rejoindre en souriant.
Gina : Cela explique, si c'est du sang démoniaque, qu'il ait si bien réagit à mon sortilège. Daignes excuser mon acceuil mais je voulais commencer par faire cette vérification sur ta nature à toi avant d'aller plus loin.
Je m'assied à coté d'elle et elle m'embrasse sur la joue en bienvenue.
Gina : C'etait juste un sort de coercition démoniaque. Comme je connais ton vrai nom ainsi que celui de l'être qui est en partie en toi ça a fonctionné à merveille, malgré le peu de réactivité à ma magie de ton organisme.
Mainoire : Mais pourquoi m'entraver ?
Gina : Juste pour vérifier le degré d'essence démoniaque qui est en toi. Selon la façon dont ton corps réagit tu es plus ou moins atteint.
Mainoire : (inquiet) Et alors ?
Gina : Vu que tu n'as pas flotté très haut au dessus du sol on peut te considérer comme peu démoniaque. Tu as vu comme ton outre a réagit, elle ? Il te serait arrivé la même chose si tu avais été un vrai démon.
Je me renfrogne. Ce qu'elle dit ne suffit pas à me rassurer.
Mainoire : Je suppose que tu ne m'as pas fait venir que pour me dire ce que tu m'as déjà dit hier ?
Gina : (souriant) Non, non. J'ai une mauvaise nouvelle pour toi mon petit. Selon mes recherches de l'époque, et celles que j'ai refaites cette nuit, le démon qui a possédé ta mère a une influence très néfaste sur toi. Il est des moments ou il te possède et te fait perdre le contrôle de tes actes. Tu vas tuer sans t'en rendre compte.
Mainoire : Et j'ai moyen d'échapper à ça ?
Gina : Non..... Enfin oui, mais ce sera difficile, car l'entité à laquelle tu es lié était au service de la Faucheuse. Bien que n'étant pas d'essence malsaine, Elle a besoin d'éxécuteurs pour l'assister, et ceux là sont parfois mauvais par nature. C'est précisemment le cas de celui qui t'habite. Qui plus est, le lien qu'avait cette entité avec la Faucheuse est maintenant établi avec toi. Régulièrement, Elle viendra te rendre visite pour réclamer une mort fraiche. N'as tu jamais eu cette impression de la voir ?
Mainoire : Un squelette avec une robe en haillons et une faux ?
Gina : Elle même.
Mainoire : J'en ai révé cette nuit.
Gina : Oh ? Les réprouvés ne rêvent pas.
Mainoire : Pourtant ça a été le cas.
Gina : (prenant un regard triste) Je n'en suis pas si sûre vois tu... Ce matin on a retrouvé un des gardes complètement démembré en bordure du village.
J'en demeure interdit. Ce serait moi qui aurait commis ça ?
Gina lit dans mes pensées :
Gina : Oui, c'était bien toi. Bien que nous autres réprouvés nous encombrons peu de cette morale qu'affectionnent les autres peuples, tu risques d'avoir un jour de gros soucis à cause de ces passages meurtriers. Ton démon est un maitre en la matière, mais tu n'es pas à l'abri d'un faux pas.
Mainoire : Mais qu'est ce que je peux faire pour me débarasser de cette horreur ?
Silence. Gina pince ses lèvres en regardant le sol. Puis elle prend une inspiration pour me dire enfin :
Gina : Tu dois être toi même un assassin sans scrupules. Plus tu tueras avec la volonté manifeste de tuer, moins le démon pourra avoir l'ascendant sur ta volonté.
Mainoire : C'est ignoble.
Gina : Oui.... mais nécessaire. En tuant toi même tu pourras choisir tes victimes sciemment, et aussi leur mode d'éxécution.
Mainoire : ...
Gina : Ce n'est pas tout. Tu dois non seulement devenir un être noir de coeur, mais aussi devenir un défenseur d'Azeroth contre toutes ces engeances qui dévastent notre monde. Tu dois être un champion du mal qui défend le bien.
Mainoire : Mais c'est un non sens !
Gina : Pas du tout. Un jour peut être tu trouveras un champion du bien oeuvrant pour le mal, et ta quête touchera à sa fin.
Mainoire : Mais ça n'existe pas !
Gina : (souriant) Comment peux-tu être si catégorique ?
Mainoire : (je soupire) Et que devrais-je faire ce jour là... s'il arrive ?
Gina : Tu devras le tuer et manger son coeur. C'est aussi simple que cela.... Enfin, en ce qui concerne la procédure pour te libérer. Je n'affirme pas que tuer le champion adverse sera simple.
Mainoire : Mais... mais je vais le trouver comment ce champion ? Je n'en ai aucune idée moi !
Gina : C'est là ta quête mon petit. Je t'aiderai autant que je peux, tu sais, mais il te va falloir chercher. En attendant, commences par devenir un être sans remords. Oublies l'enfant que tu étais.
Mainoire : Par quoi je commence ?
Gina : Allons... les nécrotraqueurs t'ont surement indiqué des endroits ou des humains ont été suffisamment stupides pour tenter de revenir s'implanter ici, non ? "

Près d'un campement, la faucheuse aiguise son outil en sifflotant un vieil air pour petites filles : " Un jour mon prince viendra "
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MessageSujet: Re: [BG] Mainoire   [BG] Mainoire EmptyMar 13 Juil - 15:26

Je suis allé voir l'éxécuteur Zygand, je lui ai demandé à faire autre chose que de la reconnaissance.
Ca l'a fait rire, il m'a donc donc parlé de la croisade écarlate, et m'a demandé d'aller éliminer une de leurs patrouilles.
J'y suis allé. Il y avait trois hommes. J'ai écouté mon démon intérieur, je l'ai laissé s'emparer de moi, j'ai laissé la haine me subermerger et je les ai tous tués.
Je suis revenu faire mon rapport à l'éxécuteur blessé mais victorieux. Ca l'a impressioné, il ne m'en aurait pas cru capable. Depuis il me confie de belles missions d'assassinat que j'accomplis avec délectation.

Aujourd'hui on me confie la tâche d'aller tuer un de leurs lieutenants. Il est de poste en haut d'une tour vers le nord. On me donne encore d'autres détails pour que je reconnaisse ma cible, et je suis bien entendu libre de m'amuser en route avec les gardes si le coeur m'en dit.
Je me mets en route silencieusement.
Arrivé près de l'objectif, je compte les hommes. Une bonne douzaine de solides gaillards armés jusqu'aux dents.
Cela a cessé de me faire peur.
Après tout, je ne suis pas seul contre eux, j'ai mon hôte...
Je vais d'abord m'occuper de ma cible, ce serait trop bête que je rate un garde et qu'il donne l'alarme.
Je me faufile d'ombre en ombre à travers leurs surveillances. Les humains voient mal dans le noir, aucun ne remarque cette forme sombre qui passe en silence.
Arrivé presque au pied de la tour je surveille les rondes, estimant leurs temps de passage et leurs fréquences : je bénéficie d'un délai d'environ cinq minutes entre deux gardes, c'est suffisant.
J'attends le passage suivant. Un humain arrive, passe devant ma cachette et s'éloigne. Dès qu'il a disparu au coin de la tour, je bondis hors de mon fourré et m'élance vers le mur, mes dagues sorties. Je les plante dans le mortier entre les pierres et m'en sers pour me hisser vers le haut. Mes pieds trouvent des appuis dans les interstices entre les pierres et je grimpe ainsi l'édifice.
A force d'efforts, j'arrive au niveau des créneaux. Je jette un oeil prudent par dessus. Je vois deux hommes, dont l'un est en livrée d'officier. Ma cible.
Mon estomac se noue quand je reconnais son visage. Comme il a changé ! On lui donnerait dans la trentaine d'années, il a l'air mur et sur de lui, son armure achève de lui donner de sa superbe, mais pourtant c'est bien lui, pas de doute possible. Mon frère.
Une nouvelle fournée de souvenirs me revient en tête. Ce frère si droit, si pieux, si fort. Le voilà maintenant, au nom de sa satanée lumière, mon ennemi.
Un pensée me traverse l'exprit. Et si c'était lui, le champion de ma prédiction ?
J'allais en avoir bientot le coeur net. Mais je n'allais pas le faire sans panache.
Je prends appui sur le rebord et me hisse hors de la vue des croisés entre deux créneaux. J'attends que le moment soit favorable puis je bondis sur le dos du garde et lui tranche proprement la gorge. Vite fait bien fait, il meurt sur le coup sans avoir le temps de réaliser ce qui lui arrivait.
Mon frère : Par la lumière !
Je laisse le corps de ma victime tomber et je découvre mon visage.
Mainoire : Sombresoir frère. C'est entre toi et moi ce soir. Rien que nous deux, en combat singulier, cela te convient-il ?
Il écarquille les yeux, visiblement plus surpris par mon discours que par mon attaque sur son soldat.
Mon frère : Rachccor ? C'est toi ? Que la lumière ait pitié de toi ! Le fléau a pris ton corps !
Mainoire : Je ne porte plus ce nom et ce n'est pas le fléau qui me dirige, mais cela importe peu. En garde !
Avec une rapidité foudroyante, il dégaine son épée et me fonce dessus. J'esquive son arme mais pas son coup d'épaule qui me déséquilibre. Il enchaine les moulinets avec sa lame mais j'ai des réflexes de chat et évite tant bien que mal ses attaques. Lorsque je donne un coup d'estoc il pare de sa large épée.
Je bondis par dessus la table de cartographie et profite du moment de répis qui suit pour réestimer la situation : il sait se battre le bougre, j'ai sans douté été stupide de vouloir ce combat en face. Je sais que je ne suis pas fait pour ça, alors que lui....
Et je remarque la Faucheuse, accoudée aux crénaux. Elle attends patiemment l'issue du combat en sirotant un verre de vin et en grignotant de temps en temps quelques cacahuettes. Elle profite du spectacle, ça m'apprendra à vouloir faire ma mission avec style.
Mon frère lève son épée en rugissant, il l'abat sur la table, à l'endroit précis ou je me trouvais une demie seconde plus tôt. Je saute de la table et le bois vole en éclats. Le temps qu'il redresse son arme je jette ma dague sur sa poitrine. Le coup atteint son but. Et rebondit sur la cotte de mailles. Je récupère vite mon autre dague dans la main droite avant de voir son épée s'abattre sur moi. J'esquive le coup et réponds en entaillant son bras armé.
Il interrompt ses attaques le temps de constater l'estafilade et j'en profite pour souffler.
Il me regarde dans les yeux. J'y lis sa colère, sa haine. Il siffle entre ses dents : " Démon "
Démon. Oui ! Il a raison ! Il utilise sa haine pour se battre. Je dois en faire autant !
Je vois son épée s'abattre sur moi à nouveau. Je pare le coup. La secousse dans mon bras me donne l'energie nécessaire pour puiser au fond de moi. J'apelle la colère. J'apelle la haine. J'apelle le démon qui est en moi. Je sens sa vigueur se déverser dans mon corps. Mes gestes deviennent plus rapides, plus précis, plus forts. Je glisse sur le sol pour récupérer mon autre dague. Notre combat prend une nouvelle tournure. Je ne passe plus mon temps à éviter les coups, j'en donne. Mon agressivité décuplée, je prends l'avantage sur mon frère qui a du mal à parer mes attaques rapides.
De son épée il dévie encore la lame que je tiens dans la main droite, mais ma main gauche plonge une dague dans son estomac. La maille cède sous le coup et l'acier s'enfonce dans la chair.
Il tombe à genoux, le soufle coupé.
Son épée lui échappe des mains. Elle tinte en rebondissant sur la pierre dure.
Adieu mon frère.
Un dernier coup du tranchant de mon arme lui enlève ses souffrances.
La Faucheuse m'applaudit.

Les paroles de la vieille sorcière me reviennent en tête : "Tu devras le tuer et manger son coeur."
Vite, je défais son haubert, j'ouvre sa poitrine et en extrait l'organe encore chaud et sanguinolent.
Malgré le dégout que cela m'inspire, je mords dedans à pleine dents, trop avide de me libérer de mon hôte indésirable.
Je goute la chair humaine. Le combat m'a épuisé, mais je sens l'énergie qui habitait mon frère venir en moi, me revigorer. Sensation délicieuse. Je revis. Je ferme les yeux en savourant cette viande exquise. Le coeur ne me suffit pas, je fais une orgie des entrailles de ma victime.
Lorsque je redescend les escaliers de la tour je suis ivre de cette sensation cannibale. J'en oublie toute prudence. Un garde m'aperçoit et s'enfuit en hurlant de terreur. Je réalise à quel point je suis couvert de sang. Je m'enfuis vite avant que les croisés ne se reprennent.

Lorsque je viens faire mon rapport, l'éxécuteur Zygand sourit cruellement en contemplant le sang dont je suis recouvert. Je le laisse s'imaginer le massacre qu'il veut, je me contente de lui annoncer la réussite de ma mission. Il me répond que la lutte contre cette croisade est loin d'être finie, et qu'il aura encore besoin de mes talents.

Effectivement, je l'ignore encore mais je continuerai à lutter longtemps contre les écarlates.
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MessageSujet: Re: [BG] Mainoire   [BG] Mainoire EmptyMar 13 Juil - 15:27

Le temps passe, et je n'ai toujours pas réussi à me débarrasser de mon hôte indésirable.
La vieille Gina s'est lancée dans de folles recherches sur les arts interdits du contrôle des démons. Elle espère trouver un autre rituel pour me libérer de cette malédiction. On l'a vue fouiller dans les ruines elfiques, à la recherche de savoir perdu. J'ignore ce qu'elle y a trouvé, mais la raison semble l'avoir abandonnée entretemps.
Un prêtre de Tranquillien s'interesse à son cas et tente de la soigner en retour. Il pretend qu'une âme se soigne aussi bien qu'un corps, quelle folie ! Il a fait le voyage jusqu'à Fossoyeuse pour venir me voir et m'a interrogé sur elle. J'ai l'impression que Gina lui a parlé de ma possession et qu'il a tenté de me tirer les vers du nez par la même occasion. Enfin, façon de parler quand on est réprouvé.

Au sein de l'ordre des nécrotraqueurs j'ai acquis une sale réputation de faire un travail de boucher lorsque les choses tournent mal... Ca me donnerait peut être du prestige si j'avais été chez les necrogardes, mais ici ce n'est pas le cas. Patches a demandé à me voir. Ca sent la remontrance.
Je le retrouve dans son entrepôt, là ou je l'ai rencontré pour la première fois. J'ai une impression de déjà vu : il est dans sa chaise roulante, face à une jeune recrue. A coté de Patches il y a une caisse remplie de clés à molette qu'il jette avec vigueur sur le pauvre débutant.
J'attends patiemment qu'il ait fini ce qui semble être son rituel personnel d'admission chez les traqueurs.
Finalement c'est assez amusant à regarder, quand on n'est pas le nouvel arrivant.
La nouvelle recrue sort, à moitié assomée par les clés qu'elle a reçues en pleine figure, Patches tourne sa chaise vers moi. Il s'éponge le front avec son écharpe blanche.
Patches : Bon, tu es là toi ! C'est bien d'être arrivé vite, fils, car ton nouveau boss est pas du genre commode.
Mainoire : Mon nouveau boss ?
Patches : Ouep ! Tu ne depends plus de moi, mais d'Edouard le casse burnes. On a jugé que tes méthodes ne convenaient pas toujours au job qu'on a par chez nous. Ca peut faire peur à la population quand tu te lâches. Par contre t'es assez malin pour servir à autre chose. Suis moi p'tite frappe !
Il engage sa chaise roulante dans un couloir sombre et humide, ses roues grincent a chaque tour. Je le suis, tentant de mémoriser chaque détail du passage. Quelques chauve souris passent au dessus de nos têtes en protestant. Des lueurs phosphorescentes trahissent parfois des yeux qui nous surveillent. Je souris, tous les gardes ne semblent pas assez expérimentés. Au fur et à mesure que nous progressons une certaine inquiétude me gagne. Je ne vois plus aucun signe de surveillance mais j'ai pourtant cette désagréable sensation d'être épié.
Au détour d'un couloir des torches illuminent une porte gardée par deux soldats armés jusqu'aux dents. Nous avançons jusqu'à eux. Machinalement je conçois dans ma tête un plan pour entrer après neutralisation des gardes... C'est idiot, si nous sommes ici c'est parce que quelqu'un le veut bien, surtout que le vacarme de la chaise à Patches nous a annoncés depuis longtemps.
Patches : Mainoire, pour Edouard.
Garde : Entrez, monsieur Wilson vous attend.
Le garde me fait entrer dans une pièce meublée sobrement. Un réprouvé à l'allure stricte est assis derrière un bureau, quelques rapports devant lui. Il ne relève pas la tête de ce qu'il est en train de lire.
Edouard : Vous êtes en retard.
Pas bon comme introduction ça.
Mainoire : Patches ne m'a jamais annoncé d'horaires, monsieur.
Il relève le nez de son bout de parchemin.
Edouard : Je n'irai pas par quatre chemins. On m'a vanté vos qualités de discrétion et d'observation. Vos etats de service sont bons, tâchez de continuer. Bienvenue aux affaires internes. Vous commencez tout de suite. La reine est en bons termes avec ses alliés elfes, mais elle aime savoir ce qu'ils font précisemment, et si leurs ambitions ne vont pas lui nuire.
(Il me tend un dossier)
Edouard : Intégrez ce nid d'elfes, soyez des leurs, diluez vous dans leurs rangs, surveillez leurs faits et gestes et ne contrez aucune de leurs actions. Contentez vous de rendre compte de ce que vous voyez.
Juste une chose... vous n'êtes plus aux affaires générales, et ce qu'on va vous demander de faire peut aller a l'encontre de ce que vous avez fait jusqu'à présent. Si vos anciens collègues nécrotraqueurs vous pincent pour une raison ou pour une autre, ça risque de barder pour vous.

Il me congédie sans plus de ménagement. Je jette un oeil au dossier intitulé " Flamma Malva ". A priori rien de bien compliqué, il s'agit d'une bande de fanatiques chassant le fléau. Ca va être facile de s'intégrer, et de canaliser mon démon par la même occasion.
Le dossier contient un descriptif de la personne se faisant apeller la "Dame Mauve" et un plan indiquant comment se rendre au monastère qui lui sert de repère.
Des elfes... je soupire... il me va falloir supporter leur attitude. Qu'importe ! En route, sac d'os ! La banshee t'a fait donner une mission qui promet du sport.
Je me mets en route.
Je serai un Flamma Malva.
C'est un ordre.
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MessageSujet: Re: [BG] Mainoire   [BG] Mainoire EmptyMar 13 Juil - 15:30

( Journal de Gina Lang, extrait )
Le remords.
Voilà ce qui me torture ainsi tous les jours.
J'ai été inconsciente, j'ai provoqué la perte d'Erika et maintenant son fils est de retour, portant en lui le germe du mal que j'avais insuflé à cette pauvre femme.
De ma vie passée ne subsiste que des cendres, l'académie royale de magie ne m'a confié qu'un travail ininterressant, et même dans la mort je vis seule et oisive.
J'ai eu toutes mes journées libres pour penser et repenser à mon crime : la possession d'Erika, résultat de mon ignorance et de mon insouciance sur des choses d'une gravité qui me dépassaient. Ma décision est prise. Pendant que le petit Mainoire cherche son champion du bien au service du mal, je vais quêter des informations de mon côté pour lui faciliter la tâche, ou lui trouver une alternative.
Les elfes s'y connaissent en sciences des arcanes. Je vais commencer mes recherches de ce côté.
Ce matin j'ai pris mon bâton de marche et ai dirigé mes pas vers Lune d'Argent...
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MessageSujet: Re: [BG] Mainoire   [BG] Mainoire EmptyMar 13 Juil - 15:31

( Journal de Gina Lang, extrait )
Les magistères de Lune d'Argent n'auront pas été très coopératifs, sans doute ont-ils voulu cacher le fait qu'une grande partie de leur savoir a été perdu lors de l'attaque du fléau sur leurs villes.
C'est donc vers les Terres Fantômes que j'ai orienté mes recherches. Les ruines qui s'y trouvent ont au moins le bon goût de rapeller que même les hautains elfes ne sont que de passage sur Azeroth. Certaines ont encore d'incroyables richesses en leur sein, pour peu qu'on fouille au bon endroit.

J'ai fait la connaissance d'Arnaviel Pluie d'Etoile. Il consacre sa non vie a aider les réfugiés de Tranquillien. Pas au sens matériel, car il n'est pas homme d'action, mais il veut réconforter les gens. C'est bien, c'est un homme bon et c'est vrai que sa présence me fait du bien.
Il est étrange d'obtenir du réconfort d'un réprouvé, néanmoins même les elfes sont contents de le voir car il sait trouver les mots justes pour soigner l'âme.
Je lui ai confié le but de ma présence en ces terres. Il a ri, et a plaisanté sur les tracas que nous avaons. J'ai ri avec lui.
Il m'a parlé de Solcouronne. Cette ville qui était autrefois magnifique et renfermait tant de merveilles. Demain j'irai visiter cet endroit.
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MessageSujet: Re: [BG] Mainoire   [BG] Mainoire EmptyMar 13 Juil - 15:32

* Pendant ce temps, dans un jardin elfique aux allures de camp de vacances avec sauna et piscine *

Kaelithia : Mainoire, tu as exprimé le souhait de devenir un traqueur pour le monastère, n'est ce pas ?
Mainoire : Oui, ma Dame, tel est mon désir.
Kaelithia : Soit. Tu devras pour cela passer une épreuve. Il y a vers l'ouest un autre monastère, tenu par les croisés écarlates. Sans doute les connais-tu déjà ?
Mainoire (un sourire mauvais aux lèvres) : Oui, les nécrotraqueurs m'ont déjà envoyé en mission chez eux.
Kaelithia : Bien, je veux que tu t'introduises chez eux, et que tu les ridiculise en leur dérobant un de leurs étendards qui tapisse leur salle principale. Il ne sera pas facile d'y rentrer et de le faire à leur nez et barbe. Bien entendu tu as carte blanche pour éliminer tous les obstacles entre toi et l'étendard.
Mainoire : Bien, ma Dame.

Le réprouvé s'inclina et prit congé de l'elfe.
A priori la mission ne serait pas difficile. S'introduire dans un lieu, dérober un objet... facile, se disait-il en se dirigeant vers le monastère écarlate.
Arrivé non loin du bâtiment, Mainoire eut cette vision familière de ce squelette en robe de bure et tenant négligeamment une faux dans le creux de son bras. La Mort était cette fois ci assise sur un rocher, devant elle était posé un plat contenant des olives dénoyautées et tenait un verre de bière dans sa main. Elle leva son verre à la santé de Mainoire et en but une goulée.
C'était signe que la mission pouvait commencer. Le réprouvé se faufila derrière un garde et enroula son garrot autour du cou de sa victime. Ensuite il laissa son démon s'exprimer pleinement.

La mort pioche une olive. Puis une autre...
Un sillon de sang suivra le passage de l'assassin, qui était loin de se douter de la durée de la mission.
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MessageSujet: Re: [BG] Mainoire   [BG] Mainoire EmptyMar 13 Juil - 15:36

Dans les Terres Fantomes...

Arnaviel regardait la route menant au nord.
Elle était en retard.
Une chose qu'on pouvait dire de cette vieile sorcière, c'était bien d'écouter ce qu'on lui disait. Le souper était servi à 19h00, et elle était toujours de retour à temps.
Il se passait quelque chose, c'etait certain. Et Arnaviel sentait que la sorcière était toujours en vie.
Il envoya un message a Mouldier le maitre cuisinier pour s'excuser de devoir s'absenter du repas du soir, et pris deux gardes avec lui pour remonter a Solcouronne, là ou Gina allait tous les jours mener ses recherches.

Arrivé près du village dévasté, le prêtre envoya un des deux gardes, un agile forestier elfe, en reconnaissance. L'endroit est peu sur, malgré les expéditions fréquentes pour débarrasser la place des monstres arachnoides qui s'y trouvent, les nérubis.
Au bout de quelques minutes, l'elfe fut de retour, annonçant avoir trouvé quelques cadavres brulés et refroidis de nérubis, signe du passage de Gina, mais aussi avoir entendu des clameurs qui semblaient provenir de plus loin, trop loin pour une simple reconnaissance.

Malgré les risques que cela représentait, Arnaviel voulait absolument retrouver Gina. Son coeur mort semblait l'avoir prise en affection, et il pressentait le pire pour la sorcière. Il pressa le petit groupe d'aller de l'avant, voir de quoi il s'agissait.

Surprise ! Le groupe trouva sur une place les nérubis en cercle parfait, en train de scander dans un langage obscène des mélopées incongrues. Ils se balançaient en rythme autour d'une silhouette humanoide assise en plein centre de la place.
Cette silhouette, c'était Gina. Et elle lisait à haute voix un épais volume à moitié détruit posé sur ses genoux.
Le petit groupe se regarda. Sans se parler, elfe et réprouvés semblaient d'accord sur le fait que cela ne présageait rien de bon, et qu'il fallait interrompre cette cérémonie. Le guerrier sortit sans un bruit sa lame de son fourreau, apréta son bouclier, et attendit pour attaquer.
Le forestier se mit à l'abri derrière un tas de gravats, puis fit signe aux deux autre qu'il était prêt.
Le guerrier chargea les nérubis, il eut le temps d'en tuer deux avant que ces monstres ne se remettent de leur surprise. Le forestier envoyait ses flèches sur d'autres créatures, en élminant quelques unes lui aussi.
Les nérubis ayant repris leurs esprits, ils commencèrent à se jeter sur le guerrier. Arnaviel utilisait tous ses talents le protéger magiquement, mais se demandait franchement si cela allait suffire.
Ne prenant pas le risque de tirer dans la mélée, le forestier jeta son arc et alla en courant vers le corps à corps pour aider son collègue.
Arnaviel : Elle lit toujours ! Occupes toi d'elle !
Le forestier comprit le message et donna un coup du pommeau de son épée sur la tête de Gina, l'envoyant rouler au sol. L'incantation était au moins interrompue.
Le guerrier réprouvé et l'elfe étaient maintenant aux prises avec les nérubis. Ils utilisaient tous leurs talents martiaux pour abattre ces créatures, mais leur vaillance faiblissait devant le nombre. Arnaviel sentit son pouvoir s'épuiser, ce n'était plus qu'une question de temps avant de tomber les uns après les autres.
Effectivement le guerrier n'arrivait plus à contenir ses assaillants et sa tête fut arrachée d'un violent coup de pince. Le forestier se battit comme un forcené mais finit transpercé par une de ces griffes en chitine, alors qu'il ne restait plus que trois créatures.
Elles se retournaient vers le prêtre, qui s'essuyait la bouche de sa dernière potion d'energie magique qu'il venait de boire en catastrophe. Les nérubis lui sautèrent dessus mais leur assaut fut brisé par un bouclier de lumière qui entoura le prêtre au dernier moment. Une colonne d'energie venue du ciel écrasa un des assaillants. Ne restaient plus que deux de ces créatures, mais la potion n'accordait guère plus d'energie au prêtre.
En désespoir de cause il se saisit de sa masse pour livrer un ultime combat. Il avait bien peur de ne jamais savoir quel rituel il avait brisé, et si cela justifiait le fait de rejoindre le néant avec deux de ses compagnons.
Le bouclier de lumière était en train de céder, il roula sur le sol sous la pression des nérubis. C'était fini.

Une chaleur intense emplit l'air. L'un des deux monstres s'embrasa immédiatement et tomba sur le flanc, libérant Arnaviel de son poids. Le prêtre n'en croyait pas ses yeux. La seconde créature se retourna pour voir d'ou venait cette attaque.
Gina s'était relevée. Elle était debout, fermement campée sur ses jambes, l'air terrifiante. Des flammes sortaient de ses mains.
Le nérubis s'élança vers la sorcière mais ne finit jamais sa course. Il fut carbonisé très vite par des langues de flammes que projetait Gina.

Le combat fini, un silence pesant écrasa la place. Une âcre odeur de sang et de brulé régnait.
Le prêtre se releva et alla pour remercier Gina mais, devant ses yeux ébahis, la terrible sorcière qu'elle était se rassit par terre et se mit à sucer son pouce décharné en le regardant avec de grands yeux timides. On aurait dit une petit fille ainsi.
Gina : Prends moi dans tes bras.
Arnaviel : Hein ? Euh... oui, oui, tu n'as plus rien à craindre maintenant, Gina.
Le prêtre réprouvé s'assit à coté de la sorcière, la prit dans ses bras et lui caressa ses cheveux gris.
Il essayait de comprendre. Visiblement Gina venait de subir un traumatisme. Elle avait déjà des signes de déficience émotionelle avant, mais pas à ce point. Que lui avaient fait ces créatures ?
Son regard se porta sur le tome qui gisait au sol.
Sa couverture était remplie de glyphes qu'il ne pouvait pas comprendre. Visiblement cet ouvrage n'était rédigé dans aucun langage connu de ce monde.
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MessageSujet: Re: [BG] Mainoire   [BG] Mainoire EmptyMar 13 Juil - 15:39

L’auberge de Brill…

Renée reste plantée derrière son comptoir. Pas besoin de courir de table en table quand on tient une auberge chez les réprouvés. Elle regarde amusée la scène qu’offre le couple attablé dans un coin. Enfin le couple, ils sont trois en fait.
Il y a cette vieille Gina qui tricote en souriant un improbable pull à losanges roses. Depuis son aventure à Solcouronne elle consacre tout son temps libre à la confection de vêtements. A coté d’elle un démon intangible veille, et Gina l’a affublé d’un costume marin rayé et d’un bonnet à pompon.
A coté de la sorcière un prêtre est assis. Il la regarde avec compassion. C’est assez étonnant de voir encore ce sentiment dans un regard de reprouvé.

Quelqu’un rentre dans l’auberge. La silhouette assez petite et la souplesse de la démarche suffisent à Renée pour identifier Mainoire. Il a beaucoup changé depuis qu’il a intégré le monastère. C’était un gosse perdu avant, et maintenant il semble plus affirmé, plus sur de lui.
Il s’assied à la table du prêtre et de la sorcière.
Mainoire et Arnaviel s’échangent un regard noir. Les deux hommes ne semblent pas s’apprécier le moins du monde.

Mainoire : Que lui est-il arrivé ?
Arnaviel : Et bien, je pense qu’à la suite d’un grand choc son inconscient a ramené la petite fille qu’elle n’a jamais pu être en mémoire et depuis elle se comporte régulièrement comme une enfant, et exprime des gouts comme telle.
Mainoire (observant Gina) : Et vous dites qu’elle a malgré tout conservé toutes ses facultés ?
Arnaviel : Oui, seul son émotionnel a été impacté. Elle a toujours un grand désir de vous aider. Néanmoins il est maintenant dangereux de la laisser aller seule à l’aventure. Et je crois savoir que le monastère ou vous êtes possède une riche bibliothèque. Elle pourrait y étudier beaucoup de choses là bas.
Mainoire : Je devrais la haïr pour ce qu’elle est. Et néanmoins je l’aime bien cette petite vieille. Si ça peut l’aider c’est d’accord je vais la présenter à la dame mauve. J’espère simplement qu’elle restera tranquille à la bibliothèque. Maintenant laissez moi seul avec elle.
Arnaviel : Fort bien. Au revoir et passez une bonne journée.
Mainoire (sèchement) : Adieu. Et que le roi liche vous étouffe.

Le prêtre quitte l’auberge en soupirant. Quelque chose de sombre émane du traqueur, quelque chose de très dérangeant pour lui.
Gina pose son ouvrage sur la table, ses aiguilles à tricoter produisent un léger tintement en s’entrechoquant. Elle sourit à Mainoire en découvrant deux rangées de dents abimées.
Gina : Ne dis rien, je le sens en toi. Il est content. Tu as encore tué aujourd’hui.
Le traqueur hoche la tête, pensivement.
Mainoire : Oui, il a bien été nourri depuis que nous nous sommes vus. Même beaucoup. Et la dame mauve m’a confié une mission telle que cela ne risque pas de s’arreter.
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